Bartleby

d’après la nouvelle d’Herman Melville

Après avoir joué Une ombre d’Emmanuel Darley et L’érosion de Charles-Eric Petit, le texte Bartleby le scribe a resurgi dans l’esprit du comédien Alex Selmane, comme un fil rouge aux précédents, et s’est imposé pour clôturer ce qui est devenu une trilogie.
Dans le premier texte, il y a celui à qui l’on parle si peu et se parle surtout à lui-même, terriblement échoué.
Dans le deuxième, il y a celui qui est libre de son temps de vie puisqu’il est exempté de travail.
Dans Barleby le scribe, il y a celui qui a tellement besoin de vivre mais qui a tant peur d’exister.

Bartleby vient d’être engagé dans une étude par un avoué réputé (le narrateur), au temps de l’avènement de Wall Street et du capitalisme (le livre est publié en 1853). Après s’être d’abord montré un travailleur consciencieux et discret, il affirme soudain face aux attentes et aux injonctions de son patron une opposition inattendue qui prend la forme d’une réponse récurrente : « Je préfèrerais ne pas ». Cette formule, devenue une occurrence légendaire du chef d’œuvre de Melville (traduit ici par Joëlle de Chambrun et Tancrède Ramonet), a servi de slogan aux manifestants du mouvement Occupy Wall Street en 2011.

C’est vous dire que, derrière son apparence d’absurde et d’humour à froid, et sa dimension fantaisiste et poétique, se cache une réflexion profondément humaine sur ce qui enlève et ce qui donne du sens à la vie.

Alex Selmane, comédien montpelliérain de renom, nous propose ici une expérience d’une grande originalité.
 

Production : Compagnie Nocturne / Coproduction : Théâtre Jean Vilar - Ville de Montpellier ; Ville d’Alénya / Résidence de création : Théâtre Jacques Cœur - Ville de Lattes / Soutien : Théâtre du Hangar - Montpellier ; Montpellier Méditerranée Métropole  / Remerciements : Là-Bas Théâtre.